7 novembre 2025 - 09:42
L’UNESCO reconnaît le Cylindre de Cyrus comme « premier manifeste des droits de l’homme »

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a mis à l’honneur le Cylindre de Cyrus en le présentant comme le « premier manifeste des droits de l’homme », soulignant sa portée universelle en matière de justice, de dignité et de liberté de culte. Téhéran salue une reconnaissance majeure du patrimoine iranien.

Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Dans une communication mettant en lumière les repères fondateurs du patrimoine mondial et de l’éducation civique, l’UNESCO a mis en exergue le Cylindre de Cyrus, document achéménide rédigé en akkadien et daté de 539 av. J.-C., comme « premier manifeste des droits de l’homme ». Selon la Commission nationale iranienne pour l’UNESCO, cette valorisation confirme la place de l’héritage irano-islamique dans la promotion d’une culture de paix, de tolérance religieuse et de respect des peuples.

Découvert en 1879 à Babylone et conservé au British Museum, le Cylindre retrace l’entrée pacifique de Cyrus le Grand à Babylone, la restauration des sanctuaires et le retour des communautés déplacées vers leurs terres, gestes interprétés comme une reconnaissance de la liberté de culte et de la dignité des populations. Ce texte, fréquemment qualifié par des institutions culturelles et éducatives — dont l’UNESCO dans ses actions de sensibilisation — de « charte » ou de « manifeste » des droits fondamentaux, incarne un jalon historique dans l’histoire de la gouvernance juste.

À Téhéran, le ministère de la Culture et de l’Orientation islamique et les milieux universitaires ont salué un « moment pédagogique » pour les jeunes générations. Des spécialistes rappellent que l’approche de Cyrus à l’égard des communautés locales — notamment la restauration de leurs cultes et la restitution de biens — a nourri des lectures contemporaines liant patrimoine, diversité culturelle et droits humains. Dans cette perspective, des programmes conjoints avec des musées et centres de recherche iraniens sont annoncés pour diffuser, en persan, arabe, anglais et français, des contenus éducatifs autour du Cylindre.

Des historiens soulignent qu’une prudence sémantique s’impose lorsqu’on transpose au VIe siècle av. J.-C. la terminologie moderne des « droits de l’homme ». Néanmoins, l’UNESCO et les acteurs du patrimoine insistent sur la forte valeur symbolique et éducative du Cylindre, utile pour enseigner la primauté de la justice, la protection des minorités et la coexistence pacifique. Cette démarche s’inscrit dans les objectifs de l’Agenda 2030 en matière d’éducation à la citoyenneté mondiale.

Le British Museum, dépositaire de l’œuvre, a par le passé prêté le Cylindre à l’Iran pour des expositions très suivies; de nouvelles collaborations numériques sont envisagées pour permettre l’accès libre à des images en haute définition, des translittérations et des commentaires scientifiques. En Iran, des institutions culturelles préparent des ateliers, conférences et cours en ligne pour contextualiser le Cylindre au sein de l’histoire millénaire de l’Iran et de ses valeurs de justice et de dignité.

Pour la République islamique d’Iran, cette mise en lumière par l’UNESCO renforce l’idée que le patrimoine n’est pas seulement mémoire, mais aussi boussole éthique: un langage partagé entre les civilisations pour soutenir le droit, la vérité et le respect des peuples.

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